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Selasa, 11 Februari 2020

Le pire des mondes possibles

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Category: Livres,Romans et littérature,Livres de référence

Le pire des mondes possibles Details

Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive" Pour mortels et dangereux qu'ils soient, les bidonvilles ont devant eux un avenir resplendissant. " Des taudis de Lima aux collines d'ordures de Manille, des bidonvilles marécageux de Lagos à la Vieille Ville de Pékin, on assiste à l'extension exponentielle des mégalopoles du tiers monde, produits d'un exode rural mal maîtrisé. Le big bang de la pauvreté des années 1970 et 1980 – dopé par les thérapies de choc imposées par le FMI et la Banque mondiale – a ainsi transformé les bidonvilles traditionnels en " mégabidonvilles " tentaculaires, où domine le travail informel, " musée vivant de l'exploitation humaine ". Un milliard de personnes survivent dans les bidonvilles du monde, lieux de reproduc-tion de la misère, à laquelle les gouvernements n'apportent aucune réponse adaptée. Désormais, les habitants mettent en péril leur vie dans des zones dangereuses, instables ou polluées. Parallèlement, la machine impitoyable de la rénovation urbaine condamne des millions d'habitants pauvres au désespoir des sombres espaces périurbains. Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive, laissant entrevoir, à l'échelle planétaire, un avenir cauchemardesque.

Reviews

Après la lecture de ce petit livre très bien renseigné, le lecteur connaîtra l'essentiel sur la « bidonvillisation » de notre planète. Elle procède bien du tri de l'humanité par le capitalisme tardif. Pour ce dernier, les milliards d'humains déracinés par l'industrialisation sauvage et les guerres civiles ne sont plus bons ni à produire, ni à consommer selon ses critères. Du coup, ils sont inutiles. Ce sont des sous-hommes. Faute de pouvoir les faire disparaître -ce qu'il aimerait bien s'il le pouvait-, il les chasse hors de son regard, toujours plus loin, jusque dans les zones que son activité a déjà dévastées : zones polluées, inondables ? dangereuses, sans valeur marchande. Mais comme ces humains persistent à rechercher les éléments nécessaires à leur survie (eau, nourriture, ?) il les rackette tout de même autant qu'il le peut : tirer peu d'un grand nombre de pauvres demeure rentable.Si l'on se demande ensuite si, en moyenne, l'humanité va vers toujours plus de progrès malgré quelques retours en arrière, la réponse ne peut être que non. La dynamique infernale du bidonville global en est la preuve tangible même s'il est encore un peu loin de nous.

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