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Selasa, 11 Februari 2020

Frankenstein : Et autres romans gothiques

Category: Livres,Auteurs de A à Z,?sotérisme et Paranormal

Frankenstein : Et autres romans gothiques Details

Horace Walpole, Le Château d'Otrante - William Beckford, Vathek - Matthew Gregory Lewis, Le Moine - Ann Radcliffe, L'Italien - Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne

Reviews

4 étoiles et pas 5 pour cette sélection de romans gothiques aux traductions sérieuses et de qualité publiés dans la collection Pléiade de Gallimard. Si je me suis réjoui de voir enfin cette grande collection publier "Frankenstein" et un volume par conséquent consacré aux romans Gothiques, révolution d'importance par sa modernité dans la littérature, je pense qu'un oubli fondamental bloque un peu mon plaisir : le "Melmot" de l'Irlandais Maturin y brille par son absence. Or s'il est un roman gothique par excellence et peut-être le plus grand, il s'agit bien de ce "Melmoth" que Breton encensait et que Baudelaire, Hugo, de Nerval et même Balzac qui lui donna une suite (disponible dans un volume de l'auteur dans la même collection) connaissaient parfaitement. Je considère donc que ce volume de La Pléiade perd beaucoup à cette absence et aurait du comporter quelques pages supplémentaires quitte à couter plus cher.Un des attraits du roman gothique est évidemment cette intrusion du récit fantastique ou étrange voire surnaturel dans le roman avec la poésie qui l'accompagne (et une bonne dose de surréalisme anticipé). Mention particulière au "Frankenstein" de Mary Shelley qui est pour moi doublement précurseur en ce qu'il pose les bases du récit de science-fiction plus encore que celui du récit fantastique.En effet, tout étant expliqué, logique et scientifique par anticipation, la romancière n'ayant jamais recours à aucun artifice ou ressort fantastique ou magique pour expliquer la naissance de sa créature, on est de facto beaucoup plus dans la naissance du roman de SF que dans le roman fantastique.Les choix stylistiques et le mode épistolaire qui introduit le récit étant également des bases littéraires osées pour ce type de roman au caractère imaginaire mais profondément ancré dans un mode réaliste et donc crédible.Ceci dit, la présence des autres romans sélectionnés ("Le Moine", "L'Italien, etc) est incontestable, les traductions (sauf pour celui écrit en Français) me semblent sans grand reproche (mais je ne me suis frotté qu'au "Frankenstein" en VO soyons honnête) et surtout, comme à l'habitude, le principal est dans l'appareil de notes et d'informations, vitales et passionnantes et dans la préface bien entendu elle aussi passionnante.Rien à dire sur la qualité de l'objet et même son prix car si l'on y réfléchit bien, l'achat séparé des différents romans en simple édition de poche nous amène presque au deux-tiers du coût de ce volume, sans l'appareil critique, sans le papier bible, sans la qualité d'édition et la beauté de l'objet.Bref, quand vous êtes passionnés -ou tout simplement amateur éclairé- de littérature, relire ou découvrir ces textes "classiques" et se constituer peu à peu SA collection de "Pléiades" est quand même un des grands plaisirs en ce bas monde !Achat impératif évidemment.

Mussolini

Category: Livres,Romans et littérature,Livres de référence

Mussolini Details

Entre le Mussolini de ceux qui le prennent pour une marionnette de l'histoire, celui des nostalgiques du fascisme qui ressassent la propagande des années 20 et 30, des amateurs d'anecdotes qu'intéresse uniquement la vie sentimentale (agitée) du Duce et celui dont une érudition parfois accablante risque d'estomper les traits, la véritable personnalité de l'une des figures noires du siècle qui s'achève demeure pour beaucoup d'Européens une énigme. Comment saisir les sinuosités d'une carrière commencée à l'ombre de Garibaldi et Mazzini, de Proudhon, Marx et Nietzsche et achevée dans la fange de la République de Salo ? Pourquoi un fils du peuple devenu militant ouvrier et journaliste, héraut de l'intervention dans la Première Guerre mondiale et numéro 2 du PSI, s'est-il métamorphosé en nationaliste à tous crins ; comment l'agitateur s'est-il fait le promoteur d'un régime d'ordre, comment le futuriste a-t-il fini par prôner le retour à la Rome antique ? Pour quelles raisons un homme de longue date hostile à l'Allemagne et indifférent aux problèmes "raciaux" a-t-il pu être l'alter ego latin du Führer, jetant son pays dans une nouvelle guerre, mal préparée, et se faisant le complice du génocide ? Qui est cet anticlérical signant les accords du Latran, cet anticolonialiste conquérant l'Ethiopie, ce républicain offrant au roi le titre d'empereur, cet adepte de l'union libre exaltant la famille traditionnelle ? Etc., etc. Ces contradictions, ces revirements, ces reniements, Mussolini les a assumés et même voulus, car il s'est très tôt persuadé qu'il était à lui seul le salut de l'Italie, et cette certitude l'habita jusqu'à la fin ou presque. La passivité voire le soutien (au moins jusqu'au milieu des années 30) des Italiens firent le reste en le confortant dans cette idée. Pierre Milza, professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris et directeur du Centre d'histoire de l'Europe du vingtième siècle (CHEVS/FNSP), est spécialiste de l'histoire du fascisme et de l'Italie des XIXe et XXe siècles.

Reviews

Pierre Milza est un historien universitaire qui est le meilleur connaisseur de l'Italie, en près de 990 pages il retrace dans ce livre la vie de Mussolini.La biographie est un style à part dans la littérature historique, Milza maîtrise ce style parfaitement. Il fait revivre son sujet et nous narre les différents épisodes de sa vie, en mettant en valeur les différentes facettes : aussi bien la formation de son caractère dans son enfance, sa formation politique de socialiste révolutionnaire romagnol, sa conversion à l'interventionnisme pendant la première guerre, puis sa plongée dans le fascisme, dans une spirale qui se conclura par son exécution. Il montre aussi très bien le mélange de sa privée, avec ses nombreuses conquêtes et égéries, et de sa vie publique. Cela dit, ce qui semble le plus intéresser l'auteur, c'est le Mussolini "diplomate", celui qui cherche à constituer un empire à l'Italie ou qui souhaite réorganiser les Balkans...Par la force des choses, en se focalisant sur Mussolini, l'auteur rédige une histoire du fascisme relativement épurée, puisque Mussolini par lui-même n'a participé aux exactions qu'en tant qu'instigateur et éventuellement en donneur d'ordres à demi-mots (assassinat de Matteotti). Cela peut donner l'impression d'une certaine mansuétude, qui semble justifiée par l'idée que Mussolini aurait "apporté la paix civile aux italiens". C'est faire bien peu de cas du fait qu'avec les chemises noires il était un des principaux organisateurs des désordres civils.La deuxième raison de cette mansuétude provient d'un phénomène psychologique propre à la biographie : l'auteur ne peut passer des années à étudier son sujet sans développer une certaine connivence avec lui. C'est ainsi, par exemple, qu'au détour d'une phrase on peut trouver le Mussolini fasciste des années 1930 qualifié de l'affectueux qualificatif de "vieux lion". Autant on peut être satisfait du fait que la biographie ne soit pas un portrait à charge, autant la sympathie pour le personnage de Mussolini, qui ressort de temps en temps, met mal à l'aise. Elle apparaît d'autant moins justifiée que Milza montre très bien l'opportunisme, la capacité à retourner sa veste et à attaquer ses anciens amis, tout comme le confusionnisme mental, qui servent de guide au Duce. Au total un personnage peu recommandable, même si dans le domaine et à cette époque il y a eu bien pire.

Le pire des mondes possibles

Category: Livres,Romans et littérature,Livres de référence

Le pire des mondes possibles Details

Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive" Pour mortels et dangereux qu'ils soient, les bidonvilles ont devant eux un avenir resplendissant. " Des taudis de Lima aux collines d'ordures de Manille, des bidonvilles marécageux de Lagos à la Vieille Ville de Pékin, on assiste à l'extension exponentielle des mégalopoles du tiers monde, produits d'un exode rural mal maîtrisé. Le big bang de la pauvreté des années 1970 et 1980 – dopé par les thérapies de choc imposées par le FMI et la Banque mondiale – a ainsi transformé les bidonvilles traditionnels en " mégabidonvilles " tentaculaires, où domine le travail informel, " musée vivant de l'exploitation humaine ". Un milliard de personnes survivent dans les bidonvilles du monde, lieux de reproduc-tion de la misère, à laquelle les gouvernements n'apportent aucune réponse adaptée. Désormais, les habitants mettent en péril leur vie dans des zones dangereuses, instables ou polluées. Parallèlement, la machine impitoyable de la rénovation urbaine condamne des millions d'habitants pauvres au désespoir des sombres espaces périurbains. Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive, laissant entrevoir, à l'échelle planétaire, un avenir cauchemardesque.

Reviews

Après la lecture de ce petit livre très bien renseigné, le lecteur connaîtra l'essentiel sur la « bidonvillisation » de notre planète. Elle procède bien du tri de l'humanité par le capitalisme tardif. Pour ce dernier, les milliards d'humains déracinés par l'industrialisation sauvage et les guerres civiles ne sont plus bons ni à produire, ni à consommer selon ses critères. Du coup, ils sont inutiles. Ce sont des sous-hommes. Faute de pouvoir les faire disparaître -ce qu'il aimerait bien s'il le pouvait-, il les chasse hors de son regard, toujours plus loin, jusque dans les zones que son activité a déjà dévastées : zones polluées, inondables ? dangereuses, sans valeur marchande. Mais comme ces humains persistent à rechercher les éléments nécessaires à leur survie (eau, nourriture, ?) il les rackette tout de même autant qu'il le peut : tirer peu d'un grand nombre de pauvres demeure rentable.Si l'on se demande ensuite si, en moyenne, l'humanité va vers toujours plus de progrès malgré quelques retours en arrière, la réponse ne peut être que non. La dynamique infernale du bidonville global en est la preuve tangible même s'il est encore un peu loin de nous.

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine

Category: Livres,Dictionnaires, langues et encyclopédies,Langue française

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine Details

Quelle est l’origine de la curieuse expression : prendre son pied ?Pourquoi dit-on, lorsqu’on ne se sent pas bien, qu’on n’est pas dans son assiette, ou au contraire qu’on reprend du poil de la bête,si l’on va mieux ? Pourquoi passer l’arme à gauche veut-il dire « mourir » et mettre à gauche « faire des économies » ?Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions.Ce n’est pas un dictionnaire mais un récit écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l’originalité du langage.Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l’érudition au calembour, mené à la manière d’une enquête policière et qui aiguillonne à vifla curiosité du lecteur.

Reviews

J'étais dos au mur, moi l'enfant de la balle.J'étais pas dans dans mon assiette.J'en avais raz le bol.J'étais à la merci d'expressions pas piquées des versJ'entravais rien.Alors à brûle pourpoint, j'ai décidé dès potron minet de donner ma langue au chatj'ai acheté : "la puce à l'oreille". Je vais convoquer le ban et l'arrière ban,je vais en parler à la cantonnade,je vais enfin cesser de mener un vie de barreau de chaise.Duneton c'est béton !!C'est mon expression à moi .